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 "Plaisirs coupables" Laurell K. Hamilton

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AuteurMessage
Jediknight
Souffle Vampirique
Jediknight


Nombre de messages : 53
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"Plaisirs coupables" Laurell K. Hamilton Empty
MessageSujet: "Plaisirs coupables" Laurell K. Hamilton   "Plaisirs coupables" Laurell K. Hamilton EmptyJeu 1 Sep à 21:21

"Plaisirs coupables" Laurell K. Hamilton 9782265078741




« Plaisirs coupables » de Laurell K. Hamilton est le premier tome d’une série de romans mettant en scène Anita Blake, une jeune femme qui outre travailler pour une société qui ressuscite les morts, a la sinistre réputation d’être une exterminatrice de vampires.

Au début de ce roman elle se voit démarcher par ces ennemis pour enquêter sur une vague d’assassinat les touchant de prêt, elle refuse dans un premier temps, mais se voit contrainte d’accepter après qu’une de ses amies se soit fait vampiriser au cours de son enterrement de vie de jeune fille.

Editée par Fleuve Noir, tout comme les romans se rapportant à l’univers de « Buffy contre les vampires », la série des aventures d’Anita Blake, tueuse de vampires profite de l’engouement autour de feu la série de Josh Whedon.
Elle se révèle coincée entre le film éponyme et la série télé qui suivie six ans plus tard avec Sarah Michelle Gellar pour héroïne (« Plaisirs coupables » (« Guilty Pleasures » en VO) date de 1993). De fait il est difficile de ne pas comparer les deux !

L’intégralité des romans cette série n’a pas encore été traduite, et la maison d’édition n’a pas trouvé mieux que de les publier dans le désordre sans tenir aucun compte d’une éventuelle cohérence à respecter.

A ce jour « Plaisirs coupables » étant le seul livre de la série que j’ai lu je ne saurais porter de jugement définitif. Néanmoins je dois reconnaître que l’intrigue de ce premier livre m’est apparut innovante de par sa façon particulière d’aborder le monde des vampires.

Ceux ci ainsi que d’autres créatures surnaturelles (zombis, goules, garous) ne vivent pas en marge et s’intègrent à la société « humaine »,celle ci s’interrogeant par ailleurs quant aux statuts juridiques qu’elle doit leur reconnaître par exemple.

Une cohabitation imparfaite, développée aux travers des jeux de rôles plus que dans la littérature ou les différents représentants du bestiaire fantastique ne se mélangent pas vraiment et n’ont pour but que d’asservir définitivement ceux qui sont différents d’eux.

Dans le « Saint-Louis » de Laurell K. Hamilton les vampires ont leurs quartiers, leurs clubs de strip-tease (c’est de là où le livre tient son titre), leurs églises (qui effectivement promettent l’immortalité et l’éternelle jeunesse preuve à l’appui), et s’il existe bien des professionnels chargés de leur rendre la vie plus difficile force est de reconnaître que c’est uniquement dans le cadre strict de la loi et que les descendants de Dracula ont leurs adeptes.

Monstres immoraux, plus ou moins associés à la pédophilie, les vampires se voient ici une fois de plus objet de culte et l’auteur s’attache également à décrire leurs émules qui sous certains aspects apparaissent plus pervers et libidineux.
De par son enquête Anita Blake se voit contrainte à s’intéresser aux circuits des « esclaves de sang », et nous plonge avec elle au sein de soirée où relations sexuelles sado-masochistes, fascination pour les morsures et les cicatrices s’entremêlent. Les vampires pouvant se repaître d’individus volontaires et consentant aux vues et sus de tous.

Le récit n’en est pas pour autant sombre, puisque à l’image des chasses aux vampires contemporains, une bonne tranche de dérision est intégré au déroulement de l’action.

L’héroïne se montre maladroite par moment, absorbé bien souvent par des préoccupations très terre à terre (Qu’est ce qu’on peut mettre pour dissimuler convenablement un fusil à pompe ou un couteau ?),et se laisse aller à des répliques qui relève de la bravade plus que des émotions qu’elle éprouve réellement.

Autre artifice a même d’éclaircir un climat sinistre, l’évocation d’une hypothétique romance entre Anita Blake et différents soupirants au choix .
Jean-Claude le vampire patron du « plaisirs coupables », à Edward, un chasseur tête brûlé, en passant par Philippe l’esclave de sang en cour de désintoxication sont tous autant de personnages haut et en couleur qui viennent s’ajouter à d’autres que très rapidement évoqué dans ce tome (Catherine, Ronnie) et contrebalancent des biens plus sanguinaires comme l’horrible Nikolaos par exemple.
On pourrait aussi parler des rats-garous dont l’invention paraît quelque peu malheureuse !

Le style de Laurell K. Hamilton se révèle léger et facile à lire c’est là aussi une façon assez simple de faire passer le contexte morbide et glauque de l’histoire, à mon grand regret quelque part.

Les habitués à ce genre de récits ne seront pas dépaysés, en dehors de la particularité déjà évoqué le lecteur retrouvera tous les repères coutumiers au récits vampiriques (crucifix, activité nocturne, sommeil diurne).

Les innovations seraient plutôt à chercher du coté de l’autre travail d’Anita qui consiste à relever les morts et les applications pratiques que l’on peut trouver à un telle activité (Faire revenir un homme décédé pour qu’il explique son héritage, ou bien une femme morte pour se faire pardonner, en l’empêchant de « retrouver le sommeil » si elle s’y refuse…). Il n’y a pas de véritables développements adéquates mais on peut en espérer dans d’autres !


L’objectif n’est pas véritablement de faire peur et si l’intitulé « thriller-fantastique » figure sur la couverture de ce roman, le résultat n’est pas véritablement palpitant ou effrayant même si on peut difficilement nier son aspect surnaturel et l’aspect sanguinolent de certains passages.
On n’a pas de véritables doutes quant à la capacité de son héroïne à s’en sortir…


« Plaisirs coupables » reste agréable à lire et sans conteste Anita Blake suscite notre intérêt comme à sa façon Stephanie Plum l’héroïne de Janet Evanovich dont la série se rapproche de celle ci de par son approche décalée.


Plaisirs coupables (« Guilty pleasures » 1993)
Fleuve noir - 2002
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http://www.magic-blog.com/ludopapa/
 
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