Pour commencer, deux bouts de mots que j'ai griffoné dans un coin au cours de ma dernière lecture. Simplement parce que j'aimais l'echo qu'ils suscitaient en moi.
Et j'ai tout oublié sauf ce goût amer de melancolie et de désillusion. Aujourd'hui j'ai 64 ans, la seule chose que je sais des hommes est qu'ils se souviennent, qu'ils ont peur et qu'ils meurent.
Arturo PEREZ-REVERTE, La Peau du Tambour, p.279. (edition poche)
Vous ne vous sentez jamais comme un de ces pions sur un échiquier, un de ces pions qui se sont fait déborder, qu'on oublie dans un coin et qui entendent s'éteindre dans leurs dos la clameur du combat en essayant de rester debout vaille que vaille, en se demandant s'il existe encore un roi à servir?
idem, p. 160.